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Hors Terrain :

Silence, on coule

Silence, on coule

Les saisons se suivent au Mans FC et se ressemblent dans l'animation hors du terrain…

On pourra dire ce que l'on veut, les intrigues qui se déroulent dans les coulisses du club ne peuvent qu'avoir un impact sur le terrain. Il est facile de synthétiser une saison à la défection d'un joueur ou même d'un entraîneur et ce maintien en CFA2, zone dans laquelle nous allons végéter pour la troisième saison consécutive n'en déplaise à notre maire qui visait une remontée dans les 5 ans en professionnel (on ne montera pas aussi vite que nous sommes descendus) n'était pas prévue.

Les rumeurs vont bon train, encore une fois, sur une n-ième reprise du club… Alors que Thierry Gomez, ancien président de Troyes, lorgne sur le cheval moribond, lui permettant de retrouver peut-être un avenir glorieux, tous les acteurs semblent freiner des quatre fers. Alors même que nous apprenions cette possible reprise qui est une réelle - et bonne - surprise, nous apprenons que le dossier du Mans FC intéresserait aussi des investisseurs franco-américains.

L'impression d'une mise en abîme et ce retour 4 ans en arrière quand des magnats russes souhaitaient sauver le club de la faillite, très propice alors que les élections approchaient, pour finir comme un pétard mouillé, sous la houlette d'un comité mandaté par le maire et comprenant entre autre Claude Hervé et Noël Peyramayou.

L'année dernière, c'était le dossier de Jan, qui apportait du financement, qui se voyait refuser pour permettre à la mairie de garder l'œil (sic) sur un club qui était déjà parti à la dérive et qui continuait à faire confiance à Jean-Pierre Pasquier, l' Elu de ce conseil de surveillance mais qui n'apportait aucune trésorerie.

Car il est important de rappeller que lors de la première assemblée générale Jean-Pierre Pasquier ne fut nullement élu à la majorité par l'ensemble des adhérents de l'association. Sans l'appui de la mairie et consort mais aussi une deuxième assemblée prévue en urgence où en serions nous actuellement ?

Le Bilan de Pasquier

Alors, à quelques jours du "dénouement" de ce dossier et bien que nous n'ayons du côté du Virage Sud que peu d'espoirs de voir tous ces notables prendre la bonne décision, nous souhaiterions juste rappeler ce qu'est devenu ce club après ces quelques années sous la direction de Jean-Pierre Pasquier..

Année 1 - 2013 / 2014 : Les appels se sont poursuivis côté mairie et liquidateur pour essayer de maintenir le club dans l'élite et éviter la descente aux enfers. Une série d'appel judicieux qui nous a permis de redémarrer en DH plutôt qu'en CFA2 (et donc de gagner 1 an). Stéphane Guédet prend la tête de l'équipe première déjà pénalisée de 6 premiers matchs perdus. Avec son énergie et son leadership, il prend la décision avec Robert Brunet son président de l'époque, de casser les U 19 et relever le défi de monter (seul lui y croyait). Et en effet, il arrive à mener l'équipe contre toute attente à l'étage supérieur et donner à la nouvelle équipe dirigeante la possibilité de gagner 1 an sur leur projet, mais la récompense fut cinglante : Remercié sans aucun état d'âme ! Du côté des supporters, cette attitude est à l’exacte opposée de ce que devrait être les valeurs d’un club amateur…

Du côté des féminines, que le club voulait voir être l’équipe fanion de cette reconstruction, le premier choix est plutôt surprenant : alors que le sport féminin a encore du mal à percer au Mans, le club décide de faire payer les entrées. Si nous partageons le constat que l’équipe féminine mérite le même traitement que les hommes, nous restons plus circonspects sur l’effet bénéfique du nombre de spectateurs d’une telle mesure.

Le Virage Sud lui aussi fait les frais de cette étrange gestion fédératrice, rassemblant les meilleures énergies pour redonner l'image bien abîmée du club sur la place de la capitale Sarthoise. Après avoir soutenu l'équipe tout au long de l'année, à domicile et à l'extérieur, tenu la buvette, et avoir contribué financièrement en fin de saison (sponsor maillot), le club décide contre toute attente de ne pas tenir ses engagements d'une opération commerciale de t-shirts du match offerts aux adhérents. Une opération peu onéreuse qui aurait pu démontrer leur volonté de créer une grande famille.

Année 2 - 2014 / 2015 : Alexandre Clément est choisi comme entraîneur en remplacement de Stéphane Guédet. La saison est annoncée d’entrée de jeu comme une année charnière, une année de reconstruction qui devrait permettre au club de mettre le pied à l’étrier pour repartir au galop vers l’échelon supérieur. Mais, il s’agira encore d’un faux départ, les résultats n’étant pas à la hauteur de l'ambition vocale des dirigeants mais aussi de ce que l’on peut attendre d’un club en reconstruction. Bilan, une année de plus de perdue et un entraîneur qui repart dans l’anonymat d’où il était sorti.

Année 3 - 2015 / 2016 : le recrutement est alléchant et tous nous pensons que la saison peut-être celle de la montée… Richard Déziré semble savoir où il veut aller, et comment il va gérer son équipe. Malgré sa prudence sur la capacité à monter dès sa première année, du fait du nombre de nouvelles têtes, mais avec des joueurs reconnus comme Gregory Cerdan et Samuel Allegro, tout était possible. Nous voyons sur les premiers matchs l’équipe enchaîner les victoires. Mais cela ne va pas durer… Est-ce lié à ce qui semble être une chasse aux sorcières qui s'exerce depuis le début, avec les licenciements successifs, forcés ou des départs voulus (car certains ne croient pas au projet Pasquier), la liste d'éducateurs s'allonge d'année en année outre des grands noms qui ont fait la renommée de notre club en tant que footballeurs comme Jérôme Drouin, Laurent Peyrelade, d'autres plus anonymes jettent l'éponge et nous sommes loin de l'esprit fédérateur tant annoncé dans les discours. L’équipe féminine, la vitrine désormais du club, explose même durant la trêve hivernale alors même que cette saison est la saison de tous les dangers du fait de la reconstruction de la deuxième division : licenciement de l’entraîneur, grève des joueuses, départs de l’équipe première (en grande partie), … Sur cette dernière saison, nous pouvons constater que le résultat est au-delà de la non-montée de l’équipe, un ensemble de faits qui devraient pousser la mairie à prendre les bonnes décisions

· « Départs » des Entraîneurs : C. Charbonnier (Féminine – Licenciée), N. Hartsaoui (U19), W.Bolivard (DH),

· « Départ » de joueurs (fin de saison) : Gregory Cerdan, Clément Buisson, Tacheau, Regardin, Tom Pédémas

· « Départ » de l’équipe féminine : Mélanie Fouchard, Mandeline Bagiau, Mathilde Beaufils, Mathilde Bourgouin, Nonna Debonne, Jessica Desnots, Morgane Girardot, Anais Messager, Chalrine Plouse, Aurélie Travers, Cloé Faillant, Justine Fouquet, Ophélie Gahery, Pauline Maindron, Lisa Pauleau, Justine Thebault, Margaux Lecomte, Claire Lelarge, Gwen Legare

· Départ dans le Conseil d’Administration : Joël Lépine, Loïc Rase

· Prud’homme : 40 500 € Pour Jérôme Drouin en appel ; Charbonnier – En cours

Si nous y pensons, la rallonge injectée par la mairie en début d’année (et bien qu’étant annoncé comme une simple avance), va finalement servir à autre chose que le sportif : elles vont servir en grande partie à payer les « actes » de la direction

Et alors ?

Et alors, effectivement, nous nous souvenons que « Les dirigeants dirigent et les supporters supportent », un adage bien pratique pour demander au peuple de se comporter comme des vaches à lait, tout juste bons à regarder 11 bonhommes taper dans un ballon en payant leur entrée au prix fort !

Le 30 juin, une décision sera prise…

Quels sont les tenants et les aboutissants qui semblent bloquer la reprise par Thierry Gomez ? Demande-t-il l’impossible en demandant l’ouverture du stade MMArena pour l’ensemble des matchs alors même que la mairie paie à Vinci pour ne pas l’utiliser  (peut-être pas une mauvaise chose au vu des différents reports de cette année : intempéries, envahissement de gens des voyages) ? Demande-t-il à avoir le contrôle total du club parce qu’il vient avec du financement et qu’il veut prendre les rênes, ce qui empêcherait à la mairie de garder l’œil sur le club ?

Quels sont les intérêts de toutes ces personnes qui tournent autour et semblent contraindre la mairie à refuser des propositions qui pourraient permettre un futur – même s’il n’est pas garanti – au Mans FC ?

Les supporters en ont marre d’avoir à subir cette dictature au sein du club, allant jusqu’à interdire au Virage Sud, seul groupe de supporter à chanter 90 minutes sur chaque match depuis le début, l’accès à sa zone lors de la dernière rencontre dans ce stade payé par nos impôts !

La colère gronde en tribune et il est temps que la mairie et les différents acteurs prennent leurs responsabilités au risque dans le cas contraire de tuer définitivement tout espoir de retour d’un club professionnel au Mans. Même si un attaquant vient de signer, l'hémorragie continue parmi les joueurs et difficile de constituer un groupe sur la durée, sans un projet fédérateur avec un peu d'argent le projet semble également utopique.

Le football est populaire, il doit revenir à des valeurs saines, à des valeurs humaines, à la convivialité, au respect de tous… Tout l’opposé des années Pasquier en somme !