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Interview :

Thibault Ferrand

Thibault Ferrand

 

Arrivé au centre de formation à 15 ans, Thibault Ferrand a signé un contrat pro au Mans avant d’aller prendre du temps de jeu entre autres à Reims et Créteil.

Revenu dans la Sarthe, le portier manceau a repris du service lors de cette première année difficile suivant le dépôt de bilan. Il fût l’un des artisans de la remontée en CFA2 obtenue contre toute attente. S’il a été moins présent la saison précédente du fait d’une blessure, Thibault garde à nouveau les cages mancelles depuis la reprise.

Nous lui avons posé quelques questions, les hasards du calendrier faisant que cette interview a eu lieu par téléphone le lendemain de l’élimination en Coupe de France.

Merci à lui pour le temps accordé

Cela fait quelques temps que tu es au Mans. Par rapport à tout ce qui s’est passé et notamment le dépôt de bilan, qu’est ce qui a fait que tu as voulu rester ?

Premièrement, je suis vraiment attaché à ce club : je suis arrivé à l’âge de 15 ans, je venais de Chinon à côté de Tours. J’ai connu toute ma formation ici et j’ai eu la chance de signer pro même si je n’ai pas eu la chance de jouer : j’ai dû partir en national à Reims pour avoir du temps de jeu, puis à Créteil et  en CFA à Beauvais. Je suis toujours resté en contact avec Olivier Pédémas et Franco et le club ne savait pas trop où il allait aller : le club souhaitait mettre en national Quentin Beunardeau en n°1 et il cherchait une doublure avec un peu d’expérience et me l’ont proposé d’où mon retour ici. Après, on savait qu’au niveau du club c’était compliqué et on ne savait pas où nous allions repartir. On espérait bien ne pas repartir en DH.

Stéphane Guédet et Jérôme Drouin ont repris les clés de l’équipe et on va dire que  j’étais vraiment impliqué dans ce projet : j’avais quelques contacts en CFA mais c’était compliqué, loin d’ici et je n’avais plus trop envie de m’expatrier pour ce genre de condition donc ce projet tombait à pic.

On a réussi à faire une super saison en DH, à monter, le club s’est restructuré, on a un projet sur le longs terme : c’est toujours intéressant pour des joueurs de mon âge.

Comme je le disais, je suis attaché au club et j’espère pouvoir les aider le plus longtemps possible et les faire monter le plus haut possible.

Cette première saison en DH avec cette montée reste un bon souvenir ?

J’ai connu 3 montées : 1 de CFA2 en CFA avec le Mans, 1 avec Reims de National en Ligue 2 et 1 nouvelle au Mans de DH en CFA2 et cette dernière est la plus belle. Y a rien à dire, on repartait de 0, on avait 21 points de retard, 5 défaites et 1 forfait de mémoire. On a fait une saison invaincue : c’était vraiment une très bonne saison et ça restera des souvenirs inoubliables.

Nous étions beaucoup dans des situations précaires, y compris moi : j’étais en fin de droits au chômage. Nous avions besoin de réaliser l’exploit et nous l’avons fait : tant mieux pour le club, tant mieux pour nous et aujourd’hui on est tous gagnants.

Par rapport à toutes ces premières années de reconstruction, qu’est-ce que tu retiens ?

Je pense que la saison passée était une année de transition : c’était réellement la première année où l’équipe dirigeante du club devait œuvrer pour rebâtir une équipe.

Ils ont fait avec leurs moyens et leurs convictions. Maintenant, malgré tout, on a fait une saison honorable. Après dans le résultat, on était peut-être pas où on nous attendait mais le club revenait de très loin.

Est-ce que cela aurait été positif de monter directement ? Je ne sais pas. Aujourd’hui, on a changé d’ère : le club s’est réellement bien structuré et l’arrivée du nouveau coach a emmené un cadre très strict. Il s’est où il veut aller, où il veut nous emmener  et emmener le club : je pense que tout le monde est gagnant.

C’est vraiment positif aujourd’hui : il y a une réelle progression du club sur les 12 – 16 derniers mois.

Que souhaites-tu dire sur cette défaite en Coupe de France ?

C’est la coupe malheureusement. On n’a pas été efficace offensivement et Saint Saturnin réussit à égaliser avant la mi-temps : c’est un match de coupe. Ils ont voulu y croire et ils ont eu raison. Nous on n’a pas été efficace offensivement et puis il y a ce penalty très litigieux qui a fait basculé la rencontre. C’est frustrant car nous avions à cœur de faire un bon parcours en Coupe de France mais il ne faut pas oublier que la priorité c’est le championnat et qu’il faut se remettre au boulot dès aujourd’hui pour le prochain match à Vertou.

Quel message tu as envie de faire passer aux supporters du Virage Sud ?

Depuis le redémarrage en DH, eux sont là. On ne peut que vous féliciter. Moi j’ai connu le Virage Sud en DH et peut-être que peu de joueurs dans le groupe ont connu ça. Les avoir vu à Changé (dans la mayenne) et à tous les matchs en DH montre que ce sont des gens qui aiment le club et je leur tire mon chapeau.

Nous on se doit maintenant de tout donner pour ces gens qui se déplacent et nous supportent. C’est un petit peu notre douzième homme à nous et on est heureux d’avoir ce public. On n’est peut-être les seuls en CFA 2 à avoir ça et on sait que plus le club avancera plus vous serez nombreux.

Je pense qu’aujourd’hui on ne peut pas faire sans le Virage Sud, il fait partie du club à part entière : on ne peut que féliciter ces gens qui n’ont pas lâchés le club au moment où c’était compliqué même si je pense que certains qui l’ont lâché vont commencer à revenir mais un grand coup de chapeau à eux parce que depuis le redémarrage en DH, eux sont là.

Interview faite par Allan le 27 octobre par téléphone