Le Mans 0-2 Nantes : il faudra se faire violence

Pour son premier match de l’année 2009 à Bollée, le MUC 72 recevait son voisin ligérien, le FC Nantes. Un derby pour les Manceaux qui retrouvaient leur pelouse fétiche dans de bien tristes circonstance. Les Sang & Or se devaient de repartir du bon pied et jouer pour leur ami parti trop vite.
Après un début de match somme toute équilibré, les Nantais prirent rapidement le jeu à leur compte. Leur jeu à une touche de balle déstabilisait des Mucistes bien trop brouillons et qui commettaient beaucoup trop de fautes. Pas d’enchaînements, ni de constructions. Et comme les attaquants étaient aussi inspirés, le MUC ne pouvait espérer mieux qu’un triste 0-0 à la mi-temps. Mais voilà, la seconde période fût catastrophique… Pas un joueur ne surnagea dans le naufrage du navire manceau. Passes à l’adversaire, courses dans le vide, absence de marquage qui coûta le premier but, Poulard étant seul au second poteau pour reprendre un centre. Et que dire du but de Da Rocha qui eût le loisir de reprendre son corner et de frapper sans qu’un manceau ne bouge le moindre orteil ? La fin du match était un calvaire pour des Mucistes totalement sortis du match, mais y étaient-ils seulement rentrés ? L’unité nantaise fût plus forte que les onze individualités mancelles…
Le Virage Sud avait souhaité rendre un dernier hommage à Clément Pinault. Un voile recouvrait les zones B et C, sur lequel on pouvait voir le visage et le prénom de Clément ainsi que le message : souvenir éternel. Malheureusement, hormis l’irréprochable Cerdan, aucun joueur ne viendra saluer le Virage comme il se doit. Décevant…
Le match du KOP était à l’image de son équipe : transparent. Même si les premiers rangs ne lâchaient rien comme à leur habitude, que dire du reste de la tribune où les pseudo-supporters passaient leur temps à siffler les joueurs plutôt qu’à les encourager.
Les joueurs manceaux vont devoir se faire violence, dans le bon sens du terme et pas comme Camara et Le Tallec l’ont fait récemment, pour se sortir d’une situation qui devient de plus en plus inquiétante. Et quant on voit les prochains matchs qui attendent les hommes d’Yves Bertucci, on peut craindre le pire (Toulouse, Nice, Lille et Marseille). Il serait bon de prendre des points rapidement et de ne pas attendre la réception du Havre pour réagir car la situation aura sûrement empiré si rien n’est fait rapidement !